En savoir plus sur Daniel Wang, trésorier de la Fondation

 

 

Originaire de l'île Maurice, Daniel a été enseignant pendant plusieurs années dans son pays natal où il a aussi été animateur sur une chaîne radio se spécialisant dans l’éducation. C’est aussi grâce à deux bourses qu’il a pu poursuivre son éducation postsecondaire en Angleterre et puis aux Etats-Unis, avant d’immigrer au Canada.

Le Canada lui a donné l’opportunité de s’épanouir professionnellement, il est maintenant propriétaire de son agence d’assurances et de conseils financiers. Élu président de la Chambre de Commerce Francophone de la C.-B. de 2015 à 2020, il met son expérience professionnelle au bénéfice de la communauté d’affaires francophone, où il est toujours très engagé. 

Daniel a maintenant à cœur de redonner à la communauté et c’est naturellement qu’il s’est engagé comme trésorier à la Fondation des francophones. Il a dernièrement remis le prix du leadership communautaire qui souligne et récompense l’engagement d’un·e étudiant·e ou d’un·e diplômé·e au sein de la communauté par son dévouement à la promotion de la langue française et de la francophonie en Colombie-Britannique à Sayyidah Jaffer.

Être membre du CA de la Fondation, qu’est-ce que ça signifie pour toi ?

Pour moi, être membre du CA de la Fondation, c’est une formidable opportunité de redonner à la communauté. J’ai eu la chance de recevoir deux bourses qui m’ont permis de poursuivre mon éducation postsecondaire en Angleterre puis aux Etats-Unis, avant d’immigrer au Canada.

L’éducation des jeunes générations occupe une place importante dans ma vie depuis toujours. Aujourd’hui, je me sens privilégié de pouvoir rencontrer et interagir avec les boursiers de la Fondation. C’est très enrichissant et inspirant d’échanger avec eux.elles, de découvrir ce qui les fait vibrer et à quoi iels aspirent. 

J’apprécie être le témoin de leur épanouissement et de leurs accomplissements académiques et personnels.

As-tu un souvenir marquant à partager avec nous ?

Le 1er mars dernier, lors de la remise du prix du leadership communautaire à Sayyidah Jaffer. C’était le premier événement officiel auquel j’ai participé en tant que trésorier de la Fondation et ça m’a fait revivre de très beaux souvenirs personnels. Lorsque j’étais étudiant à l'île Maurice, recevoir une bourse équivalait à gagner un billet pour un meilleur avenir! 

Lorsque j’ai remis ce prix à Sayyidah, j’ai ressenti beaucoup de joie et de reconnaissance. Exactement les mêmes sentiments que j’ai éprouvés lorsqu’on m’a remis mes propres bourses.

Pouvoir remettre des bourses et des prix à mon tour, ça me fait chaud au cœur. C’est un sentiment incroyable de pouvoir aider une autre personne, la future génération à réaliser son rêve.

Si tu étais un mot ou une expression français.e, lequel.le serais-tu?

Oser ! Si on n’ose pas, on ne gagne pas. 

Osez rêver, osez viser plus haut et oser croire en soi, ça nous donne littéralement des ailes. Il faut toujours continuer à avancer et emprunter d’autres chemins. Même si certaines portes se ferment, il y en a d’autres qui s’ouvrent. Il ne faut pas avoir peur du changement. 

Tous les immigrant.es et les boursier.ère.s du Canada ont osé rêver et voir plus grand et je suis certain qu’aucun d’entre eux ne le regrette aujourd’hui.

As-tu un talent caché ?

J’adore cuisiner, c’est ma thérapie personnelle. 

Quand je cuisine, je le fais avec beaucoup d’amour, de créativité et d'enthousiasme. C’est toujours un plaisir d’inviter de nouvelles personnes à ma table, de leur faire découvrir un nouveau plat. 

L’art de la table est rassembleur et fait partie de mon héritage francophone. Chez nous, en plus de nourrir l’estomac, le repas est un moment social de partage.

Quel est ton rêve pour la francophonie de la Colombie-Britannique ?

Je rêve d’une communauté francophone et francophile plus forte, mieux représentée dans l’accès aux services provinciaux et sur le plan politique. Je souhaite qu’elle soit célébrée tous les mois de l’années pas seulement en mars.

Ça me rend triste quand je demande à être servi en français et que l’offre n’est pas disponible. C’est dommage car il y a beaucoup d’intérêt pour l’apprentissage de la langue française en Colombie-Britannique. Malheureusement, il y a peu d’occasions de la pratiquer.

Au niveau fédéral, avoir deux langues officielles est un atout incroyable. J’aimerais que ce soit le cas dans toutes les provinces. Personne ne s’est jamais plaint d’être plus pauvre en parlant deux langues !

La capacité à parler une langue est une valeur ajoutée, ça nous donne accès à plusieurs cultures, savoir-faire et savoir être.

Propos recueillis en mai 2024 par Vanessa Groult, directrice générale de la Fondation.