Lauréate du Prix du leadership communautaire 2025 : Brienne Fillipe

Félicitations Brienne, la constance de ton engagement à l’épanouissement de la langue française au sein de la communauté et au-delà font de toi une leadeuse inspirante !

Brienne s’est démarquée par le caractère exceptionnel et la constance de son engagement à l’épanouissement de la langue française en tant que Présidente de l’association des étudiant. es en français à SFU, membre du Club de conversation francophone de SFU et sa participation au programme de mentorat Peer Mentor à la Faculté des arts et sciences sociales.

Elle a contribué à plusieurs initiatives remarquables comme, le changement de nom de l’association des étudiant·es en français à SFU ou encore sa collaboration avec le conseil jeunesse de la Colombie-Britannique (CJFCB) et le BAFF pour encourager et faciliter la participation des étudiant. es à divers événements comme la Multilingual Week.

Sous l’égide du French conversation club, elle a organisé le premier « Speed Friending » avec l’association Uvic French Undergrads de l’Université de Victoria. Cette initiative avait pour objectif de favoriser les échanges entre les étudiant·es des deux universités. Le « Speed Friending » s’est réalisé sous forme de trois rencontres : une première prise de contact en ligne, la seconde lors d’une visite à Victoria et la dernière avec une promenade au Parc Stanley à Vancouver.

Curieuse et enthousiaste, Brienne souhaite continuer à s’engager auprès de la communauté, en accompagnant les nouveaux étudiant. es dans leur transition à la vie étudiante et auprès du CJFCB.

 

Nous souhaitons beaucoup de succès à Brienne qui s'est prêtée au jeu des questions/réponses avec beaucoup de générosité et d’humilité auprès de la directrice générale de la Fondation, Vanessa Groult.


QUESTIONS-RÉPONSES AVEC BRIENNE FILLIPE :

Qu’est-ce que ça représente pour toi de recevoir le prix du leadership communautaire ?

Ce prix représente pour moi une reconnaissance officielle de mes contributions envers la communauté francophone et francophile à SFU. C’est comme si on me disait « oui, ce que tu as fait a eu un impact réel et important » !

Je me sens fière de recevoir ce prix, d’autant plus que je connais les récipiendaires précédentes, Sarah et Sayyidah que je considère comme des modèles inspirants.

Lors de mes premières années à l’université, j’étais assez introvertie et j’admirais la confiance avec laquelle Sarah et Sayyidah s’exprimaient en français. Échanger et travailler à leurs côtés m’a permis de renforcer mes capacités à m’exprimer en français et ma confiance en moi.

En tant que leadeuse communautaire, qu’est ce qui t’anime le plus ?

Pour moi, ce qui m’anime le plus ce sont les interactions que j’ai avec d’autres personnes d’expression française sur le campus. C’est le sentiment d’appartenir à une communauté qu’on crée ensemble.

Quand j’entends parler français, ça me fait plaisir d’aller parler/échanger avec eux.

As-tu une anecdote ou un souvenir à partager ?

Lorsque j’étais en échange en Suisse l’année dernière, je me suis rendu compte à quel point j’étais impliqué dans la vie étudiante à SFU, et à quel point ça me manquait de l’avoir quitté toute une année.

J’ai découvert à mon retour à SFU que l’association d’étudiants francophones — nom actuel : Association des étudiant·es en français à SFU — avait été inactive. Ça m’a poussé à sortir de ma zone de confort et à m’y engager davantage pour que les étudiant. es aient des opportunités de s’exprimer en français hors des cours.

Être à l’étranger m’a permis de prendre du recul et j’ai réalisé que les mots « syndicat » et « francophones » dans l’appellation « syndicat des étudiants francophones » pouvaient prêter à confusion. Avec d’autres membres de l’association, nous avons organisé un vote pour changer le nom.

Le nom Syndicat des étudiants qui avait été donné en 2001 lors de sa création ne représentait pas fidèlement notre association. Le changement de nom était important, car nous voulions que le nom représente au mieux nos valeurs et notre vision. Nous voulions que tous les étudiants parlant français peu importe leur niveau de confort dans la langue et se sentent les bienvenus. Parfois certain.es ne se reconnaissent pas ou ne s’identifient pas dans le mot « francophone ». C’est pour cette raison qu’il y avait une forte volonté d’inclure tous les étudiant·es qui étudient en français, quel que soit le nombre de cours suivis dans la langue.

Pourquoi as-tu choisi de suivre des études postsecondaires en français ? Qu’est-ce que ça signifie pour toi ?

J’ai suivi le programme d’immersion française au primaire et au secondaire. En 12e année, j’ai assisté à une présentation du BAFF et comme j’aimais mes cours en français je me suis dit : « pourquoi pas continuer ? »

Je n’ai fait que cette application et j’ai été acceptée !

Ce qui m’a fait me questionner sur mon identité francophone, je ne me considérais pas vraiment francophone, car ce sont mes grands-parents qui sont québécois. Ma mère est née en Ontario, puis ils ont déménagé à Vancouver quand elle était jeune. Ma mère n’a pas eu la possibilité d’aller à l’école en français.

Même si je suis allée en immersion française, je ne me sentais pas à l’aise de parler avec mes grands-parents, j’avais une gêne par rapport à mon accent. Je ne voulais pas faire de fautes.

Depuis que j’étudie à SFU, je parle beaucoup plus souvent en français et j’ai vraiment l’impression de faire partie de la communauté francophone.

Quels sont tes projets en cours ou futurs au sein de la communauté francophone ?

Actuellement la plupart de mon temps est consacré à l’association et à la Faculté des arts et sciences sociales (FASS) et le programme de mentorat Peer Mentor où j’accompagne les nouveaux étudiant·es dans leur transition à la vie sur le campus.

Plusieurs parcours m’intéressent, je ne sais pas exactement ce que je ferai dans le futur au sein de la communauté francophone, mais j’aimerais m’impliquer davantage avec le CJFCB sur le comité 18+ et possiblement auprès du Parlement Jeunesse pour rejoindre une équipe diverse et représentative des jeunes.

Je songe aussi à faire une maîtrise ou voyager pour découvrir d’autres cultures, d’autres façons de vivre.

Pour conclure, as-tu un message pour les étudiant·es, futur·es candidat·es au prix du leadership communautaire ?

D’abord félicitations, soyez fier.es et confiant·es en vos contributions. Restez impliqués dans la communauté, car c’est important !

Propos recueillis par Vanessa Groult, le 17 mars 2025